J’ai jamais été capable de garder un journal.

La première tentative je l’ai eue pendant l’école générale. J’avais trouvé quelque part un vieux cahier de calligraphie (tip II je pense) et je me suis dit que cela serait la cachette parfaite pour mes petits secrets d’écolier. Corbleu! Apres une semaine j’y ai renoncé, mais le cahier s’est avéré être excellent pour les résumés de sciences.

Pendant l’huitième j’ai essayé derechef. Cette fois-là, les choses étaient beaucoup plus sérieuses. J’avais un agenda, « emprunté » à la collection de mon père a travers des années, dans lequel j’écrivais non seulement sur moi, mais aussi sur les problèmes du monde – tout cela en français. Tout a été bien jusque ma mère a trouvé le journal et l’a savouré avec mon père au café de matin. Je me souviens être toute nerveuse quand j’ai vu leur sourire et les moqueries sur « l’amour jamais retrouvé ».

Somme toute, j’ai jamais été capable de garder un journal, parfois a cause des parents, autrefois par faute d’inspiration.