Si...

Si j’étais magicien, je donnerais à chaque personne un rêve fou …probablement, il ne les aiderait avec rien, mais ils pourraient dire qu’ils avaient eu un rêve fou.

Si j’étais peintre, je peindrais le monde… sans couleurs…tout simplement… un monde en charbon, comme il l’est au fond…


Si j’étais actrice, je jouerais tout dans un rôle – la vie, la mort, l’amour, la tristesse, le silence, et les mots… les souvenirs… sur le visage d’un mime peint en arc-en-ciel par un peintre qui n’utilise pas de couleurs… peut-être à cause d’un rêve fou… on ne le sait jamais…

Si j’étais sculpteur, je sculpterais des gens… en mer et en sable et en rochet et en bois de… je sais pas de quoi… je sais pas… en arbres, mais peut-être saurais-je des gens qui valent la peine d’être sculptés…

Si j’étais garde forestier, j’élèverais une forêt de souches tordues, car elles aussi doivent être élevées pour atteindre le ciel…

Si j’étais poète, je dessinerais des mots pour parler de magiciens et de rêves, de peintres et de toiles, de sculpteurs, d’acteurs et de mimes, et de fous, de rochets de forêt… forêt… seulement des mots qui réveillent ou non des images qui existent ou non peut-être.



Si j’étais toi… je me perdrais en moi…


Si j’étais nuage, je me romprais du ciel… si j’étais coquillage je me noyais en sable pour oublier la mer… si j’étais une conte, je me laisserais égrenée à l’infini… si j’étais enfant, je m’enfuirais le monde à la main… si j’étais lune, je hurlerais aux fous… si j’étais soupir, je ne serais qu’éteint… si j’étais pierre, je donnerais naissance à un arc-en-ciel… si j’étais… mais je ne suis rien de tout cela… peut-être pourrais-je en être quelques unes… peut-être non… peut-être ne pouvons-nous pas faire la différence entre l’enfer et le paradis parce que ce sont la même chose… pourquoi faudrait-il les différencier ?

Je suis quelque part dans toute cette foule de mots… dans un embrassement… dans un sourire… je manque les rêves… je manque le sommeil… si j’étais folle (je pourrais l’être)… je serais une folle réussie.

Si j’étais folle, je dirais des contes et je me jetterais dans la mer pour cueillir des vagues, et je me jetterais d’une montagne pour m’accrocher de son début… je donnerais tout en l’échange d’un regard un peu plus plein qu’il l’est quand il est vide, je serrais la lumière dans une bouteille de parfum, et je donnerais une essence à toutes les pensées qui restent tues… car les fous n’existent pas… j’ai vu tant de fous que je suis sûre qu’ils existent pas. Tu sais qui je suis ? une feuille blanche qui a été tachée avec le gris des lettres en plastique; je suis toute sorte d’amours, cela est la plus égoïste. On se perd… gris et blanc, il ressemble à l’hiver, il ressemble à un hiver que j’ai vu jadis…ils sont si naïfs, les hivers, ils donnent tout dans un blanc-gris qui se tache de pas ; c’est facile se perdre… mots et feuilles de papier, folie d’un moment…




Et toi… tu me regardes d’une manière étrange. Et toi… si tu étais... que serais-tu? Y as-tu jamais pensé? As-tu jamais voulu veiller des rêves? As-tu jamais désiré voler des mots? Aimer des mers bleues-gri amer..? Que serais-tu, enfant ? La feuille de papier non écrite encore ?... dis-moi une conte!

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